top of page
Photo du rédacteurFlorian Nunez

Episode 15 : Angéla Quiblier & Hugo Foizel, les jeunes pousses


Angéla Quiblier & Hugo Foizel, les jeunes pousses

(Crédits : Romain Becker)


La rencontre d’Hugo et d’Angela restera un moment particulier dans notre aventure du Bon Grain de l’Ivresse. Par la beauté sincère des paysages du Beaujolais ? Par le kebab de la veille englouti à Lyon en tout hâte tard dans la nuit ? Cela aurait pu, mais non, cela n’a rien à voir avec tout ça. Cet épisode restera gravé dans nos mémoires pour deux raisons : la rencontre de néo-vignerons passionnés d’une gentillesse admirable et l’apprentissage douloureux du vice de notre fidèle bolide noir. Âme sensible s’abstenir, l’aventure de la Clio est terrible.


Nous arrivons à l’adresse indiquée et garons la Clio au bord de la route bien avant un virage qui marque l’entrée du domaine. Jusque-là, rien d’anormal. Hugo nous accueille chaleureusement et nous invite à entrer. Le salon dans lequel nous pénétrons est parsemé d’indices viticoles : des cartes d’appellations bourguignonnes prestigieuses, des bouteilles (déjà) dégustées sur le rebord d’une cheminée ou encore des revues et autres livres liés au sujet qui nous emmène ici. C’est sur, nous sommes au bon endroit !


Angela, affairée en cuisine à régler les derniers détails d’un déjeuner qui s’annonce délicieux, nous rejoint dans le salon. La même gentillesse qu’Hugo transparaît dans ses gestes et dans sa voix. Nous nous asseyons et commençons à discuter autour d’un verre. Les échanges, spontanés et dénués de la moindre gêne, s’installent sans difficulté. Nous avons la sensation agréable de retrouver des copains que nous connaissons depuis plus longtemps. Sans micro, Hugo et Angela dévoilent une partie de leurs parcours, de leur philosophie, enfin bref des sujets qu’on aborde plus généralement micro ouvert. Pendant ce temps-là, notre bolide commence à montrer des signes de faiblesse. Mais ça, nous ne le savons pas encore.


La suite se passe en cuisine. Attablés tous ensemble, nous partageons ce qu’Hugo et Angela nous ont concocté, évidemment accompagné d’un bon pinard. Toujours en train de discuter de sujets passionnants liés au vin (décidément c’est dur de décrocher), nous passons un moment agréable dans une ambiance chaleureuse. Les fromages, de la région évidemment, arrivent sur la table puis vient le dessert maison. Repus et prêts à aller faire une bonne sieste, le moment est pourtant venu de procéder à l’enregistrement de notre épisode. Après coup, on s’est dit qu’il aurait mieux fallu faire les choses dans l’autre sens : enregistrer puis déjeuner.


Nous revenons au salon, lieu plus propice à l’enregistrement, aussi bien pour le son que pour l’installation de chacun. Micro ouvert cette fois, Angela et Hugo nous refont leur parcours, parlent de leur philosophie et nous expliquent le projet derrière le Domaine des jeunes pousses avec toujours autant de plaisir. Cependant, et ce n’est pas la première fois avec des vignerons, le micro semble les impressionner et les mots se font plus posés, les réflexions plus longues. La magie de l’enregistrement des voix ! Désireux de vous faire profiter de la beauté de l’endroit, nous partons pour une deuxième partie dans les vignes. Et c’est là que la Clio entre en piste.


Je m’installe au volant, mets la clé puis la tourne. Rien. Plusieurs autres tentatives. Toujours rien. Nous poussons la voiture ensemble pour la mettre dans le sens de la descente. Avec l’effet de la pente, merci aux vignobles vallonnés du Beaujolais, je réussis à démarrer la voiture. Direction les vignes. Angela et Hugo nous y attendent avec Romain qui a tenté d’enregistrer leurs échanges pendant le trajet. Je gare le bolide dans un endroit sûr, et malheur, j’arrête le moteur. L’erreur du débutant !


Dans les vignes (Crédits : Romain Becker)


Finalement, nous poursuivons nos échanges en plein air. Le terroir du Beaujolais, la conduite de la vigne, leur vision de la culture, tout y passe ! Au moment de quitter les vignes, une fois de plus, la Clio refuse tout démarrage. Et encore une fois, nous devons pousser vers un passage de la route en descente. Elle démarre de nouveau grâce à la pente douce de la chaussée. Nous savons désormais que la batterie est foutue. Après tant de voyages réussis ensemble, elle nous quitte définitivement. On vous raconte pas le retour vers Paris, ça a été du sport aussi !


Plus que laisser les vignes à leur paisible quotidien, c’est surtout l’heure de quitter nos hôtes. L’heure de comprendre que nous avons passé un super moment tous ensemble et qu’une chose est sûre : nous reviendrons goûter les premiers jus de ce couple de vignerons attachants et, nous en faisons le pari, talentueux dans l’application de leur philosophie et dans leur démarche. Nous ne pouvions terminer sans dire un mot à Angela et Hugo : un grand merci pour cette journée avec vous ! On s’est régalés.


Pour écouter l'épisode, c'est ici :


Comments


bottom of page