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  • Photo du rédacteurFlorian Nunez

Episode 18 : Edouard Lepesme, lumière sur la côte d'Auxerre


Edouard par Romain Becker (Crédits : Romain Becker)

Après être allés dans le Rhône suite au premier confinement, c'est la proximité d'un second confinement qui cette fois nous pousse à prendre la route. Pris de court, nous souhaitons cette fois mettre le cap sur une région proche de Paris, où nous résidons tous les trois, tout en parlant d'appellations moins visibles sur les radars du consommateur lambda.


Evidemment, la Champagne ne remplit pas le deuxième point, donc nous regardons vers le Nord de la Bourgogne à proximité d'Auxerre. Ayant fait la connaissance d'Edouard Lepesme au travers d'un sujet dans le Rouge et le Blanc, nous prenons contact avec lui. Il accepte volontiers de nous recevoir confirmant dès lors notre destination : le Nord de la Bourgogne pour parler des Côtes d'Auxerre puis des vins du domaine Richoux à Irancy, que vous retrouverez lors de l'épisode 19.


Edouard est ce qu'on peut appeler un vigneron généreux. Dans les idées comme dans son travail, dans la dégustation comme dans son soutien à notre travail, il ne se sépare jamais de cette qualité que nous aimons beaucoup. Installé depuis quelques années à Vaux, tout proche de sa région natale, il porte, avec d'autres militants de la région, une volonté farouchement assumée : celle de placer les côtes d'Auxerre sur le radar des amateurs de vins. A proximité de la toute puissante Chablis, le défi est de taille !


Pour porter cette idée, Edouard se concentre en premier lieu sur le terroir. Vous l'aurez compris, vous qui nous écoutez, qui nous lisez depuis quelques temps, la qualité de la matière première est un préalable non négociable pour faire des vins de qualité. Focus donc sur le raisin. Pour ce faire, un passage en agriculture biologique est rapidement engagé. Non content d'obtenir le précieux sésame, il voit plus loin et plus militant encore. Mais pas trop vite ! Le rythme économique d'une exploitation naissante nécessite de faire les choses patiemment et dans le temps long. "Tout vient à point à qui sait attendre" irait comme un gant à Edouard.


Le raisin maintenant aussi qualitatif que possible, Edouard travaille aussi précisément ses jus que possible. Avec l'aide de collaborateurs passionnés, ils bichonnent les cuvées en les accompagnant pas à pas, sans jamais les brusquer. Pas d'extraction forte, pas de bois neuf marquant, seulement le chemin du jus de raisin au travers de la fermentation puis de l'élevage. Cela donne des vins expressifs et précis. La netteté aromatique et l'énergie des blancs valident, à notre avis, les choix culturaux et de vinification d'Edouard. Sans être experts en la matière (loin de là !), nous prenons beaucoup de plaisir à découvrir ses vins.


Les rouges sont juteux, gourmands et semblent sincères, sans prétention. Nous entendons parfois que le vin ressemble au vigneron ou à la vigneronne. Et bien c'est le cas ici. Que dire alors du crémant de Bourgogne ! Un très joli flacon, aux accents champenois, dont la longueur et la justesse n'ont d'égal que le plaisir qu'il procure. Une superbe réussite, ouvrage d'une patience contrôlée durant de longs mois d'élevage. Vraiment, les vins d'Edouard ont de beaux jours devant eux. On est prêt à prendre le pari !


La première étape de ce périple auxerrois est une sacrée réussite. Rencontrer un personnage comme Edouard nous fait penser que la région est entre de bonnes mains. Entre sa volonté, sa vision, son envie de fructifier le pouvoir du collectif avec ses collègues militants, nul doute que nous n'avons pas fini d'entendre parler de ce coin de Bourgogne. Avis aux amateurs, amatrices !


Pour écouter l'épisode, cela se passe ici :



Pour trouver les vins du domaine, pensez à aller demander à votre caviste indépendant préféré s'il en a.

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