Romuald Cardon et Jean-Philippe Bret (Crédits : Romain Becker)
Paris, un lundi matin.
- Attendez, attendez, comment ça Paris, un lundi matin ? Votre credo, les gars, c’est les vignes non ? Vous êtes fatigués d’y aller déjà ?
- Non, non. On ira toujours dans les vignes. Là, c’est grâce à Romuald Cardon et Aurélie Soubiran que cette rencontre a eu lieu sans quitter notre chère capitale. Avant un déjeuner professionnel que Romuald organise avec ses vigneron(ne)s et des invités autour de la thématique "Négoce haute-couture", il nous a proposé de passer une heure avec Jean-Philippe, et bien sûr nous avons sauté sur l’occasion.
- Okay, on comprend mieux ! On vous la passe pour cette fois, mais la prochaine fois, retour dans les vignes, hein ??
Paris un lundi matin donc. Nous avons rendez-vous au Resto-Zinc, Les marcheurs de planètes, adresse chaleureuse et accueillante tenue par Yann Diologent rue de la roquette dans le XIème. Jean-Philippe nous rejoint, et nous entrons en salle. Yann nous a préparé une table et retourne en cuisine s’affairer à préparer le déjeuner. L’ambiance de la salle, propice à l’enregistrement, donne à vivre un nouveau type d’échange et d’enregistrement.
Jean-Philippe, rompu à l’exercice de l'interview ou simplement naturellement à l’aise, nous aide à évacuer la pression que nous avons pour cet enregistrement d’un nouveau genre. Micros installés, couverture utilisée pour masquer les éventuels bruits parasites que pourrait engendrer la table sur laquelle ils sont posés, tout est fait pour obtenir le meilleur son possible. Les préparatifs terminés, place à une heure d’échanges, car cette fois nous sommes tenus de libérer Jean-Philippe pour préparer avec Romuald la dégustation de ses cuvées en prélude au déjeuner.
Parfaitement assis sur les canapés confortables du restaurant, Jean-Philippe démarre en nous expliquant comment son frère et lui ont démarré leur aventure : par passion évidemment mais surtout par conviction. Conviction pour un modèle durable et une culture responsable des vignes. Traduction : dès le début, le bio était une condition non-négociable rapidement complétée par des pratiques biodynamiques.
Soucieux de mettre en avant leur région mâconnaise, ils ont également démarré une aventure de négoce pour compléter leurs propres terres. L’idée sous-jacente : magnifier les terroirs de leurs copains vignerons avec qui ils bossent puis diffuser, si possible, leurs pratiques par les échanges. C’est dans cet esprit qu’est né Bret Brothers via une volonté collaborative assumée.
Bien trop court à notre goût, l’heure passe très vite. Notre déception relative est toutefois bien vite atténuée par l’arrivée de Romuald et la préparation de la dégustation à venir. Le tour d’horizon du domaine La Soufrandière et du négoce Bret Brothers au travers d’un grand nombre de cuvées permet d’apprécier le résultat des échanges que nous avons eus plus tôt. D’autant plus quand Jean-Philippe sort secrètement un millésime plus ancien lors du déjeuner qui suit. Un vrai délice pour accompagner la cuisine de Yann et de ses équipes.
Interview décalée, au moins dans les conditions d’enregistrements, nous avons eu le même plaisir à échanger avec Jean-Philippe que si nous étions dans les vignes. Et nous le devons à Romuald et à Aurélie. Car c’est grâce à eux que nous nous sommes assis ensemble avec Jean-Philippe avec autant de spontanéité et de plaisir. Mille mercis pour cette idée !
Yann, qui est également l'heureux propriétaire de la cave "Le sourire au pied de l'échelle", et que vous pouvez retrouver dans son excellent podcast "Le sourire du vin".
Jean-Philippe est vigneron à Vinzelles, dans le maconnais, avec son frère Jean-Guillaume. Ils sont propriétaire du domaine La Soufrandière, et du négoce Bret Brothers.
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